Le nombre d’accidents de la route est stable depuis trois ans dans la région, et ce, malgré une hausse des véhicules en circulation. Selon la police, les données de 2012 confirment que la Vallée-du-Richelieu est sur la bonne voie.

L'année dernière, la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) a comptabilisé 1328 accidents, dont trois mortels. En tout, 548 personnes ont été blessées.

En 2010, les automobilistes de la région avaient eu 1377 accidents, pour un total de 518 blessés et 6 morts. En 2011, ce nombre était de 1343, alors qu'un seul conducteur a perdu la vie et 482 ont été blessés.

Les opérations policières effectuées dans la région ont aidé à stabiliser le nombre d’accidents, selon le sergent Pierre Tremblay, de la Régie intermunicipale de police Richelieu−Saint-Laurent,

« Il y a beaucoup de campagnes de sensibilisation en Montérégie, en collaboration avec les autres corps policiers, dit-il. Il faut tenir compte que le parc routier a augmenté. Alors le fait de maintenir le nombre d’accidents est positif. »

Le sergent Tremblay cite en exemple les opérations de contrôle de la vitesse, d’alcool, du port de la ceinture et de l’usage du cellulaire au volant. Les programmes visant à inciter les usagers à partager la route de façon sécuritaire avec les piétons et les cyclistes, dont un bon nombre sont gravement blessés tous les ans, ont aussi été fréquents ces dernières années.

La SAAQ effectuera de la prévention et de la sensibilisation cette année afin de réduire notamment l’usage des drogues au volant.

Moins de blessés graves

Le nombre d’accidents avec blessés graves a par ailleurs diminué, d'après le bilan annuel que la SAAQ a dévoilé le 24 avril. Les accidents mortels et graves sont passés de 36 en 2010, à 23 en 2012.

L’aménagement de carrefours giratoires dans la région pourrait expliquer cette baisse, selon le sergent Tremblay. « Avant, il pouvait avoir des accidents mortels aux intersections si un conducteur ne faisait pas son ''stop''. On constate que l’implantation de carrefours giratoires aux intersections, où la circulation est grande, a un impact positif sur la diminution des accidents graves », dit-il, ajoutant qu’il y aura toujours des accrochages, mais moins de victimes puisque la vitesse n’y est pas très grande.

Même constat du côté d'Ambulances Demers, comme l'indique le directeur des opérations et des ressources humaines, Sylvain Bernier. « Par expérience, le bilan s’améliore. Les blessures sont plus légères et il y a moins de blessés graves. La tendance à la mortalité des patients est grandement amoindrie durant les dernières années. »

M. Bernier attribue notamment cette diminution à l’amélioration de la sécurité des véhicules.

Baisse sur l'ensemble du territoire

L’ensemble du territoire de la Montérégie connaît la même tendance à la baisse du nombre d'accidents graves. Par rapport à 2011, quatre décès de moins ont été comptabilisés sur les routes l’année dernière, selon le bilan de la SAAQ.

Au total, 71 décès ont été constatés sur les routes montérégiennes en 2012, comparativement à 67 en 2011. Une diminution de 22 % comparativement à la moyenne des cinq années antérieures (91).

Le nombre de conducteurs blessés grièvement ou légèrement a aussi baissé en 2012 par rapport à l’année précédente. Pour la première catégorie, on comptait 318 blessés graves l’année dernière, soit 18 de moins qu’en 2011. Les blessés légers sont passés de 6980 en 2011 à 6470 en 2012.

« On ne le dira jamais assez : un mort ou un blessé sera toujours une victime de trop. Il faut donc poursuivre nos efforts, tant individuels que collectifs, pour rendre nos routes toujours plus sécuritaires », a rappelé le ministre des Transports, Sylvain Gaudreault, dans un communiqué.

En collaboration avec Gabrielle Lachance.