Taxes scolaires : la CSP affirme avoir « fait ses devoirs »

Par Isabelle Laramée
Furieuse, la présidente de la Commission scolaire des Patriotes, Hélène Roberge, n’entend pas « refaire ses devoirs », comme lui suggère le député de Borduas et ministre Pierre Duchesne.
« Que M. Duchesne vienne s’asseoir au service des finances et qu’il regarde nos ''devoirs''. Il verra qu’ils sont très bien faits », lance d’emblée Mme Roberge, manifestement froissée par la sortie publique du député à propos de la hausse des taxes scolaires, le lundi 16 septembre, après la rencontre tenue entre le gouvernement Marois et les représentants des Commissions scolaires du Québec.
Selon elle, l’exercice financier de la Commission scolaire des Patriotes (CSP) a été bien fait et aucune dépense administrative n’est superflue. Elle affirme que le budget d’administration de 10,9 M$ de la CSP a été réduit de 6,4 M$ depuis trois ans. La fin des subventions gouvernementales a causé des pertes de revenus de 3,5 %, réduisant ainsi le budget de l'administration à seulement 1 M$.
« Ce qui est arrivé est une hypocrisie, alors que ça fait des mois que l’on dénonce la situation. Ils coupent nos subventions depuis des années. Jamais le gouvernement ne nous avait dit que la subvention qui a été coupée cette année était temporaire », affirme Mme Roberge.
Pour cette dernière, la hausse des taxes scolaires n’est pas attribuable à une mauvaise gestion, mais est plutôt imposée par le gouvernement lui-même.
À ce sujet, la responsable des communications de la CSP, Lyne Arcand, souligne que le taux de taxation est indirectement déterminé par le gouvernement.
« Le gouvernement va calculer le nombre d’élèves pour fournir le financement, soit 300 M$ pour la CSP. Il va ensuite regarder la valeur du parc immobilier sur notre territoire afin de déterminer ce que la commission scolaire pourra aller chercher en taxation. Ensuite, il donne la différence entre les deux montants », explique-t-elle, mentionnant que cette année la CSP a puisé dans ses surplus accumulés le maximum autorisé par le gouvernement, soit 32 % de son budget total.
Hélène Roberge souligne par ailleurs que 14 municipalités du territoire de la commission scolaire ont vu leurs taxes scolaires baisser, alors que sept municipalités ont subi une hausse.
« Si on compare les municipalités ayant subi une hausse en raison de l’uniformisation du taux de taxation et celles qui payaient davantage, les propriétaires des municipalités où les taxes sont en hausse ont quand même payé moins, en fin de compte. »
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.