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Pierre Duchesne accepte le blâme de sa défaite

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22 avril 2014
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Par Isabelle Laramée

L’aventure de Pierre Duchesne dans Borduas est terminée. Défait, l’ex-député ne se défile pas. « C'est de ma faute », lance-t-il.

En entrevue avec le Vallée-du-Richelieu Express.ca, celui qui était ministre de l'Enseignement supérieur dans le gouvernement de Pauline Marois a fait son mea-culpa.

« Je prends la responsabilité de la défaite, car c'est moi qui incarnais le parti par mes fonctions. »

Pierre Duchesne ne le « prend pas personnel ». « Je l’ai dit à mes enfants le soir même […]. Ce n’est pas leur père qui a été jugé, ce n’est pas ses qualités professionnelles ou humaines », mentionne-t-il, ajoutant que les électeurs ont voté d'abord pour un parti.

Selon lui, les gens ne voulaient pas d’élections. Le gouvernement dont il faisait partie aurait dû les écouter.

« On aurait dû prendre plus de temps et rester au gouvernement pour rétablir leur confiance. J’aurais pu m’installer davantage et parler à plus de gens ici. Quand on consulte les gens et qu'ils ne sont pas de bonne humeur, ils sanctionnent la classe politique. Ils ont raison, les élus se sont éloignés des citoyens. Il faut maintenant se rapprocher. »

Pierre Duchesne rencontrera l’exécutif et les militants péquistes de la circonscription prochainement afin de « panser les plaies et discuter ». Celui à qui on avait dit qu'il était impossible de perdre dans Borduas jure que rien n’a été tenu pour acquis durant la campagne.

La lutte a été serrée, ajoute-t-il. Le faible écart entre lui et le nouveau député de Borduas, Simon Jolin-Barrett, ne rend cependant pas le revers plus facile à accepter. « Quand on gagne, on triomphe. Quand on perd, c’est une défaite. C’est une triste défaite, mais les 99 voix d’écart ne changent rien. Au bout du compte, je ne suis plus là! »

Et maintenant?

Pierre Duchesne entend continuer de porter la cause indépendantiste à bout de bras. Ouvertement souverainiste depuis 2012, après des années de mutisme comme journaliste à Radio-Canada, il est convaincu que la séparation du Québec ne signifie pas des conflits avec le Canada.

« Vouloir faire un pays, ce n’est pas mettre fin à nos rapports avec le reste du Canada. C’est les redéfinir sur une nouvelle base plus amicale et équitable. Il viendra un temps, je pense, où les Québécois réaliseront que, sans trop de douleurs et de déchirements, nous pourrons prendre la décision. Mais on n’est pas rendu là. Il faut prendre le temps de l’expliquer. »

Courtisé par des membres du Bloc québécois, Pierre Duchesne ne s’immiscera pas dans la course à la chefferie. Pour lui, pas question de faire le saut à Ottawa. Il estime qu’il doit servir au Québec avant tout. « Je dois trouver une façon de jouer un rôle qui va aider ma nation. »

L'ex-député de Borduas plie ainsi bagage et rentre chez lui, dans la région Québec. Son avenir professionnel n'est pas encore défini. Pour l'instant, c'est les vacances.

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