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Moins de randonneurs pris en montagne

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29 avril 2014
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Par Fadwa Lapierre

Année après année, les pompiers-araignées risquent leur vie pour en sauver d'autres dans le mont Saint-Hilaire. Depuis janvier, ils ont déjà secouru quatre victimes qui se trouvaient dans les sentiers. Les pompiers notent toutefois une diminution de la fréquence d’intervention en falaise d’environ 90 %.

« Au début, il y avait beaucoup d’interventions de gens coincés en falaise, explique le capitaine Éric Bouchard. On intervenait au moins 10 fois par année. Aujourd’hui, c’est peut-être seulement une! »

Le développement immobilier près de la montagne, la prévention et les patrouilleurs de la Réserve Gault rendent l’accès plus difficile aux contrevenants, souvent adolescents.

À première vue, la montagne semble inoffensive. Mais avec le printemps qui s’installe, elle se transforme en terrain miné. Le dégel, la boue et les fissures placent parfois les randonneurs dans de dangereuses positions.

« Ceux qui s’aventurent en falaise mettent leur vie et la nôtre en danger, dénonce-t-il. C’est dangereux! Il y a des éboulements, surtout le printemps. On est pour la plupart père de famille, c’est notre deuxième travail et il comporte des conditions très périlleuses. Les gens n’imaginent pas la réelle dangerosité de la falaise et tous les effectifs déployés pour les sauver! » Après une intervention, les pompiers prennent le temps de sensibiliser les téméraires.

Être rescapé en montagne

L’Hilairemontais Étienne Lecours a déjà dû appeler à l’aide lorsqu’il était adolescent. Après une sortie nocturne dans la montagne, il était perdu avec ses amis, près des falaises. Leurs voix avaient alerté des résidants.

« C’était une erreur de jeunesse, on a eu une bonne leçon! Sans les pompiers, on aurait été pris là plusieurs heures et on aurait pu se blesser, c’était très glissant. Il y avait de la neige fondante, nous avions froid, nous étions soulagés qu’on vienne nous chercher! »

Les pompiers-araignées les avaient attachés pour les remonter jusqu’aux sentiers. L’opération a duré quelques heures.

« Ça nous a fait réfléchir, on connait tous les dangers de la montagne, mais on ne les réalise pas, dit-il. C’est la dernière fois que je m’y suis aventuré la nuit et hors des sentiers balisés. »

Le mont Saint-Hilaire étant un terrain privé, aucune amende n’est prévue si la réserve ne porte pas plainte. Des accusations de méfaits publics peuvent toutefois être portées.

20 ans à sauver des vies!

Seulement 34 des 704 Services de sécurité incendie municipaux ont une unité de sauvetage technique. L’expertise de Mont-Saint-Hilaire, qui s’échelonne maintenant sur 20 ans, conduit à une collaboration avec plusieurs villes de la Rive-Sud.

En plus de leur formation à l’École nationale des pompiers du Québec, les pompiers volontaires suivent un entraînement spécifique, dont des simulations pour le maintien de leurs compétences. Ils ne doivent pas avoir froid aux yeux et être en bonne forme physique.

Après 200 sauvetages, l’évolution de la technologie a aussi facilité le travail des pompiers sauveteurs. « Le GPS et le téléphone cellulaire aident à localiser les gens en détresse, dit le directeur du Service de sécurité incendie, Jean Clément. Parfois, nous devons convaincre les gens de raccrocher leur téléphone pour éviter que la pile tombe à plat. Lorsque la vie est en danger, on peut obtenir la géolocalisation à l’aide de la compagnie cellulaire à la suite d'un mandat policier. »

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