Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Sondage CROP

Des travailleuses sociales songent à quitter leur profession

durée 12h00
25 mars 2024
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

La lourdeur administrative et la charge de travail font partie des raisons qui pourraient pousser jusqu'à 16 % des travailleuses sociales du Québec à quitter leur emploi d'ici deux ans, révèle un sondage CROP réalisé pour le compte de l'Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec, dont les résultats ont été rendus publics lundi.

Selon l'Ordre, cela signifie que jusqu'à 2400 travailleuses sociales jugent qu'il est «probable» ou «très probable» qu'elles quittent leur profession d'ici deux ans. 

Parmi celles qui ont pris part au sondage, 39 % ont fait valoir que les tâches et la lourdeur administrative sont pour elles source de malheur au travail, tandis que 19 % ont déploré une charge de travail trop élevée.

Ces résultats prouvent qu'il existe «une détresse profonde chez ces professionnelles sur laquelle le gouvernement du Québec doit se pencher immédiatement», a plaidé le président de l'Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec, Pierre-Paul Malenfant.

«Cette tendance nous inquiète énormément, car au bout du compte, si les T.S. craquent et quittent la profession, c'est la population qui en payera le prix. Non seulement la qualité et la disponibilité des services pourraient être compromises, mais la pression sur les épaules des T.S. restants s'en trouvera exacerbée», a-t-il prévenu dans un communiqué.

Selon l'Ordre, les travailleuses sociales travaillent dans un contexte où «un seul formulaire peut accaparer jusqu'à trois heures de travail avec un usager», ce qui peut nuire à leur capacité à «passer plus de temps sur le terrain au contact direct avec des personnes dans le besoin».

Les répondantes au sondage ont aussi cité le manque de ressources (15 %) et une reconnaissance insuffisante (14 %) lorsqu'elles ont été questionnées sur leurs sources de malheur au travail.

De l'avis de M. Malenfant, l'arrivée de Santé Québec, la nouvelle agence qui aura le mandat de coordonner les opérations du réseau de la santé, «représente une occasion de revoir les conditions de pratiques et les méthodes d'évaluation de la performance pour les adapter aux visées et à la réalité des services sociaux».

Les résultats du sondage ont été dévoilés lundi à l'occasion de la Semaine des travailleuses sociales et des travailleurs sociaux, qui se déroule jusqu'à samedi.

Le sondage CROP a été réalisé du 23 janvier au 19 février. Des 16 155 membres de l'Ordre qui ont été invités à répondre au questionnaire, qui s'adressait aux T.S. exerçant à temps plein ou à temps partiel, 5134 ont répondu.

La marge d'erreur maximale, calculée selon un niveau de confiance de 95 %, est de 1,13 %.

La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


28 novembre 2024

Québec tarde à implanter plus de défibrillateurs dans des lieux publics

Bonifier l'accès aux défibrillateurs externes automatisés (DEA) permettrait d'augmenter de près de 50 % le nombre de survivants d'un arrêt cardiaque, selon la Fondation Jacques-de Champlain. Elle dénonce l'inaction du gouvernement Legault pour la mise en place de son propre plan visant à déployer plus de DEA sur le territoire. En 2022, le ...

27 novembre 2024

Un hiver doux avec beaucoup de précipitations à l'horizon, selon MétéoMédia

Les températures devraient se situer au-dessus des normales saisonnières au Québec et en Ontario cet hiver, particulièrement en janvier et février, selon MétéoMédia, qui prévoit plus de précipitations qu’habituellement. L’automne 2024 se dirige pour être le plus doux jamais enregistré dans le sud de la province, mais une masse d’air froid devrait ...

25 novembre 2024

Les filles au secondaire ont plus de comportements à risque que les garçons

Moins de jeunes au secondaire consomment de l'alcool, des boissons sucrées et de la malbouffe, mais ce ne sont pas toutes leurs habitudes qui s'améliorent. Ils sont aussi plus nombreux à être inactifs, à prendre des actions pour modifier leur poids et à ne pas déjeuner avant d'aller à l'école. Ce sont là quelques constats soulevés dans l'Enquête ...