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Filmer en toute liberté à l’étranger

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28 février 2014
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Par Isabelle Laramée

Les cinéastes en nomination aux Oscars dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère jouissent-ils d’une plus grande liberté de création que leurs confrères américains? La réponse est oui, selon eux, en raison des différentes méthodes de financement.

« C’est drôle, car il y a plus de liberté dans mon pays! Les équipes sont plus petites et il est plus facile pour nous de se déplacer. Nous n’avons pas de contrainte de la part des associations qui encadrent les démarches. Il n’y a pas non plus de pression pour les questions d’argent! J’ai donc pu faire mon film dans la plus grande liberté de création », indique d’emblée le réalisateur palestinien du film Omar, Hany Abu-Assad.

Même son de cloche du côté du réalisateur danois Thomas Vinterberg  dont le film The Hunt, en sélection officielle à Cannes en 2012, est en nomination. Selon lui, il aurait été impensable de faire facilement un film qui parle de pédophilie aux États-Unis.

« Le financement aurait été très difficile à trouver ici en raison du sujet scabreux, explique-t-il. J’ai pu profiter d’un financement institutionnel qui m’a permis de faire mon film sans avoir à négocier le scénario. »

Selon le réalisateur Felix Van Groeningen, le financement du cinéma par les institutions est très important puisqu’il permet aux cinéastes de se concentrer sur leur histoire plutôt que sur l’argent.

« Je crois qu’il y a plus de risques à prendre en faisant un film en Belgique, car nous ne le faisons pas nécessairement pour l’argent. Beaucoup de gens seraient horrifiés chez nous si on abolissait les subventions. Par contre, on peut voir avec le système américain que cela fonctionne très bien aussi », dit-il ajoutant qu’il n’a pas à décider de la meilleure façon de faire puisque les deux options ont leurs avantages.

Le lauréat du prix Un Certain Regard à Cannes en 2013, Rithy Panh, croit que les différentes réalités amènent une belle mixité dans les nominations aux Oscars de cette année.

« Cette année, il y a l’image extraordinaire de Gravity et de l’autre côté, il y a le cinéma fait avec les mains, l’eau et la glaise comme le mien. C’est une manière de dire que le cinéma et les gens de l’industrie ont beaucoup progressé dans les techniques. On accepte aussi le cinéma de réflexion et c’est très bien », indique le réalisateur cambodgien de The Missing Picture.

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