Quand la rigueur de la science et la folie de l’art s’entremêlent
Par Fadwa Lapierre
Sébastien Gaudette, jeune artiste peintre, présente l’exposition L’art sous forme de sciences au Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire jusqu’au 11 mars. À travers ses toiles, il illustre la relation entre la rigueur de la science et la folie de l’art.
L’artiste a eu l’idée de cette série lorsqu’il a peint un cœur avec une valve mécanique, à la suite de l’opération qu’a dû subir son père. « C’était la première fois que je représentais l’organique lié à la mécanique. J’aime exploiter cette opposition », explique-t-il.
Sébastien Gaudette a une formation de dessinateur en mécanique de bâtiment. Il a quitté ce domaine pour se consacrer à temps plein aux arts. En tombant sur d’anciens plans d’architectes, l’artiste a eu envie d’intégrer certains de ces éléments à ses créations.
Le peintre autodidacte tient à ce que son art transmette des messages. « Je ne veux toutefois pas tout dire dans mes œuvres. Je brouille les pistes. J’efface pour laisser place à l’image. Ainsi, le visiteur décompose lui-même le tableau », dit celui qui ne vernit d’ailleurs jamais ses tableaux afin de les retravailler par la suite.
L’art sous forme de sciences aborde les thèmes des théories mathématiques, de l’évolution de l’espèce humaine, de la biomécanique et des sciences moléculaires, qui se développent dans un chaos artistique.
« J’ai voulu sortir de ma zone de confort et jouer avec la symbolisation, mentionne le peintre. Je désire m’exprimer à travers mes œuvres, avoir de la profondeur, tel un poète visuel. »
Malgré son jeune âge, Sébastien Gaudette a participé à plusieurs expositions, événements artistiques et festivals. Il a de plus remporté le premier prix au dernier Festival international Montréal en Arts (FIMA).
La vingtaine d’œuvres inédites de sa série sera exposée au Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire jusqu’au 11 mars. Une rencontre avec l’artiste est prévue le 31 janvier, à 19 h.
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