Une exposition unique pour redécouvrir Borduas
Par Fadwa Lapierre
Le Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire (MBAMSH) a réuni les œuvres de l’artiste emblématique Paul-Émile Borduas, provenant de grands musées du pays, le temps d’une exposition unique à saveur new-yorkaise.
« Borduas est un pilier, c’est notre mission de le faire revenir à la maison, le faire renaître dans sa communauté. On connaît son nom, mais peu de gens connaissent son parcours et ses œuvres. Le musée voulait les offrir au grand public », souligne Marie-Andrée Leclerc, directrice générale du MBAMSH.
L’exposition Les années new-yorkaises (1953-1955) présentée pour la première fois au Québec, rassemble une douzaine d’œuvres du rebelle hilairemontais, 60 ans après son départ vers les États-Unis. Les huiles, les aquarelles et les gouaches sont classées par année et représentent la percée internationale de Borduas, une période fleurissante, riche et dynamique pour l’artiste.
« La période new-yorkaise de Borduas est une période d’ébullition et de découvertes. Ces œuvres vibrantes et lumineuses sont moins connues du public, mentionne Isabelle Pichet, commissaire de l’exposition. Il était en réaction au contact d’artistes américains expressionnistes abstraits, comme Pollock et Kline. La lumière et la matière sont devenues très importantes pour lui, la réalité de l’espace a été évacuée. »
Une section documentaire est également intégrée à l’exposition. On y retrouve des lettres que Borduas a écrites à ses amis lors de son exil américain et une carte de la ville de New York avec des lieux significatifs pour l’artiste.
L’héritage de Borduas
Père du mouvement automatiste et instigateur du Refus global, Paul-Émile Borduas a influencé ses pairs. L’artiste Françoise Sullivan, signataire du manifeste du Refus Global, a transposé le legs artistique et philosophique de Borduas dans l’exposition complémentaire L’héritage de Borduas, huit artistes autour de Françoise Sullivan.
« Les neuf artistes proviennent de quatre générations différentes, explique Marie-Andrée Leclerc. Chacun a su garder un lien avec la pensée de Borduas, qui continue d’exister à travers leurs œuvres. » Le texte du manifeste du Refus global y est aussi intégré et démystifié.
L'exposition Les années new-yorkaises (1953-1955) est présentée jusqu’au 15 septembre au Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire. Informations : www.mbamsh.qc.ca ou 450 536-3033.
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